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Marcel Béliveau (1939- 2009)

Marcel Béliveau, né le 19 novembre 1939 à La Tuque, est un animateur, réalisateur et comédien québécois.

La carrière de Marcel Béliveau a débuté lorsqu’il a décidé de se faire passer pour un médecin et de rédiger

unechronique dans le quotidien Montréal-Matin.  Empruntant un costume de médecin, il était même allé

jusqu’à faire passer des visites à ses collègues de travail.

Il fait ses débuts radiophoniques, fin 1958 début 1959, à la station de Trois-Rivières CKTR pendant un an.  Il passe au service de la nouvelle station de La Tuque, CFLM, pour une période de deux ans.  Il sera animateur à la radio CHEF-AM 1450, à Granby, à la fin des années 1960, pour une période de deux ans.

Marcel Béliveau est un touche-à-tout.  En 1966, une nouvelle agence de spectacles vient d’entrer en fonction.  Il s’agit de l’Agence Marcel Béliveau, qui s’est installé dans l’édifice à bureaux qui a déjà comme locataires des studios et des agents d’artistes, tels que Ben Kaye, Pierre Noles, Yvan Dufresne et beaucoup d’autres.  L’endroit est parfait et Marcel Béliveau compte mener à bien cette entreprise qui l’occupe à plein temps.

En 1967, il va s’établir à Montréal où il entre au service de la station CKVL.  Pendant six mois, il anime une émission destinée à un jeune auditoire Micro Jeunesse et par la suite, il est à la barre de l’émission Les amis de la nuit.

À l’été de 1968, il est engagé, sous suggestion du propriétaire de CKVL, à la station de radio de Wildwood, pour animer chaque jour une émission à l’intention des Canadiens français qui passent leurs vacances là-bas.  Il présente de la chanson francophone et des nouvelles de Montréal et de la province.  Il a tellement impressionné durant son séjour que, le maire de la ville en a fait un citoyen honoraire et on lui a remis les clefs de la ville.  On lui a même offert un emploi dans une station radio dans les relations extérieures.

Dans les années 1970, il crée des capsules, c'est-à-dire des programmes humoristiques très courts, sur le thème Le monde à l'envers à la station de radio montréalaise CKAC.  Dans ces capsules, il piège des personnes prises au hasard dans la rue en les interrogeant sur des prétendues nouvelles fictives et farfelues.

En 1977, avec sa maison de production, il réalise une série de capsules d’humour qui a déjà été achetée par plusieurs postes de radio en province.  Ces émissions d’une durée d’environ cinq minutes s'intitulent Carnaval-Actualités et sont bâties sur le modèle d’un bulletin d’information.  Ces capsules sont donc le précurseur du concept télévisuel de Surprise sur prise qu'il créa plus tard.

Au début des années 1980, il anime l'émission de télévision Un monde en folie avec Gaston Lepage sur Télé-Métropole.  Par la suite, accompagné d'une co-animatrice, Martine Blain, les deux lurons, Lepage et Béliveau convient leur public à une nouvelle émission de divertissement sous le signe de la bonne humeur, de l'humour et de l’inusité.  Tout un monde prend la relève de Un monde en folie, une formule légèrement différente et améliorée.

À partir de 1987, son nom reste associé à l'émission télévisée de caméras cachées Surprise sur prise qu'il a créée et animée, et qui fut un succès d'abord au Québec, puis en France à partir de 1989.  Le concept de Surprise sur prise est vendu dans 93 pays et lui rapporte des recettes évaluées à 487 millions dollars.

Marcel Béliveau est devenu un personnage d’une importance inouïe en France.  Béliveau prépare là-bas une troisième émission. Ce sera un « remake » des « bien cuits» du Club sandwich qui furent un succès à TVA.  En France, ça s’appellera Club soda.  Plus chic et pétillant.  Il a obtenu que Serge Grenier y mette son grain de sel et de poivre.  Guy Fournier sera aussi de la partie.

Béliveau n’a pas que des succès.  Ses déboires lui ont aussi valu une grande attention médiatique. 

En 1997, il se lance en affaires, une chaîne de restauration rapide et une agence de voyage, pour lesquelles il recrute quelques franchisés.  Les projets s’embourbent rapidement et les querelles se retrouvent devant les tribunaux.  Béliveau a accumulé des dettes de 2,4 millions.  Il évite tout de même la faillite grâce à une entente avec ses créanciers dont Revenu Québec.

Un an plus tard, des problèmes à l’agence de voyage.  Résultat une amende de 64 500$ pour avoir vendu des voyages sans détenir de permis.  Il envisage de créer sa propre compagnie d’aviation.  Il fait l’acquisition d’un Boeing 747 via un achat-location pour établir une nouvelle ligne directe Montréal-Paris.  Il investit 460 000$ en transformation dans cet avion.  Son idée est d'offrir un prix classe économique.  C’est à partir de ce moment que tout s'est écroulé. 

Il n'a pas été invité aux quinzième anniversaire de l'émission Surprise sur prise, dont il est pourtant le symbole, parce qu'il en avait vendu les droits

En 2000 il est à Paris, et en une semaine il écrit Georges Henri T. est décédé, un scénario de  film humoristique sur la mort. 

En 2006, Marcel Béliveau est de retour et c’est pour faire du cinéma.  Il a même trouvé un moyen de détourner le lourd processus de financement gouvernemental en créant Cinéma Académie.  Un concours où de parfaits inconnus pourront auditionner dans l’espoir d’obtenir un des quinze rôles.  Chaque postulant doit  débourser entre 10$ et 30$ pour obtenir le privilège d’une audition.  Georges Henri T. est décédé, doit sortir en 2007 au Québec.  À la suite d'une série de déboires légaux et financiers opposant Marcel Béliveau et la maison de production Interactivision, après plus d'un an de retard, le tournage est arrêté en août 2008. Marcel Béliveau devait réaliser ce film, mais il a été remplacé à la dernière minute et le tournage du film s’est arrêté après une semaine.

Marcel Béliveau s'éloigne de la télévision et enseigne sa technique de golf, la méthode Béliveau. 

Par la suite, il rédige des articles humoristiques sur le site Planète Québec.  En avril 2007, il lance un recueil de pensées, Un whisky pour l'esprit.

Marcel Béliveau apprend à l'été 2008 qu'il souffre d'un cancer.  L'homme demeure toutefois optimiste malgré le triste bilan de ses médecins.  Marcel Béliveau est décédé le 28 mai 2009.  Il était âgé de 69 ans.  Marcel Béliveau avait révélé en février de cette même année que le cancer s’était attaqué au seul poumon qu’il lui restait.  Il avait précédemment combattu et vaincu cette maladie à deux reprises, en 1992 et en 1994.  En 2008, il avait confié qu’il souffrait d’insuffisance cardiaque, en précisant que son cœur ne fonctionnait plus qu’à 30 % de sa capacité.

Discographie partielle:

Le Monde à l’envers de Marcel Béliveau / Totem / TO 9207 / 1979

Sources:

1966 Télé-Radiomonde, 5 novembre, P. 9
1968 Télé-Radiomonde, 13 juillet, P.12
1968 Télé-Radiomonde,, 20 juillet, P. 14
1977 Télé-Radiomonde, 1 au 7 mai, P. 30
1983 Télé-Radiomonde, 4 septembre, P. 20
2006 Le Droit, 21 juillet, P. 36, P.C.
2009 Le Devoir, 29 mai, P. B4, P.C.
2009 La Voix de l'Est, 30 mai, P. 11, Alexandra Arbour
2009 La Presse, 29 mai, Art P. 3, P.C.

Totem  TO-9207    1979

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