





Chabanel (Denis Collet, Jean-Louis Aubertin, Jean-Paul Aubertin)
Jean-Paul Aubertin, alias Jean-Louis Aubertin, allias Denis Collet allias Chabanel. Ouff! Difficile de s’y retrouver.
D'entrée de jeu ce qu’on peut dire de lui, c’est que son parcours n’a rien d’ordinaire. De ce que l’on en sait, la jeunesse
de Jean-Paul lui apporte son lot de problèmes. Dans les années 1940, à quelques reprises, il est arrêté pour différents
méfaits, mais la danse et lachanson ont fait en sorte de le replacer dans le droit chemin.
Déjà en 1947, le jeune danseur et chanteur de Montréal, Denis Collet, de son vrai nom Jean-Paul Aubertin, se rend au Mexique pour remplir un engagement d’un an avec l’agence Pallir Vaudeville. Âgé d’à peine 19 ans, Denis Collet danse depuis l'âge de quatorze ans. Natif de St-Hyacinthe, il demeure à Montréal depuis plusieurs années. Il fit de brillants débuts à Montréal. Il a dansé au Monument National, à l’Auditorium du Plateau, au Gésu, etc. Il est aussi question pour M. Collet de faire du cinéma au Mexique. M. Pagnini, fameux producteur, doit le rencontrer là-bas à ce sujet. Jusqu’au milieu des années 1950 Denis Collet a la côte. Partout où il passe le succès est assuré. Dans les journaux, on l’annonce comme ”l’As des histoires et de la chanson comiques”.
Il fait ses débuts au Théâtre Crystal avec Juliette Pétrie puis, avec Rose Ouellette (La Poune), au Théâtre National en 1957. C’est Madame Ouellette qui l’a vraiment aidé à se lancer dans le spectacle. Denis Collet devient Chabanel.
Chabanel est avant tout considéré comme un fantaisiste, mais il a touché à peu près à tout ce qui fait partie de la vie artistique. Il a été journaliste pour une publication artistique, comédien, chanteur, danseur, animateur de radio et chanteur d’opérette.
En 1958, avec la nouvelle compagnie de disques Fleur de Lys, il lancent un 45 tours de Noël La chanson du réveillon et C’est aujourd’hui le jour de l'an.
Sa carrière de fantaisiste/chanteur va bon train, il se produit dans tous les cabarets du Québec. Il est très apprécié par le public et par ses pairs. En 1972, cela fait vingt-neuf ans que Chabanel est dans le milieu du spectacle. Il change de bag et chante maintenant des chansons folkloriques. C’est justement ce genre de chansons qui apparaîtront sur son treizième microsillon. Chabanel affirme que ”c’était son dernier disque, car d’ici à deux ans il veut abandonner complètement le domaine du spectacle”. Sa profession première est technicien en radiologie et il compte aller s’établir à Boston.
En 1973, un autre changement s’effectue. Chabanel, le moine chantant décide d'abandonner les spectacles de cabaret pour ne faire que du folklore. Il continue à donner des spectacles, mais plus du tout dans le même genre. Il enregistre un 45 tours, composé de deux chansons dans ce nouveau style. La même année une défaillance cardiaque l’oblige au repos complet pour quelques semaines. À l’automne de 1973, il participe, à Paris, à une émission de télévision pour l’ORTF (Office de radiodiffuddion-télévision françaisse) et une émission de radio qu’anime Mick Micheyl (auteure / compositrice / chanteuse / productrice / agent d’artiste), Il s’agit de Chansons internationales, où chaque pays envoie un artiste le représenter. Mais avant Paris, c'est Amsterdam, Luxembourg, Bruxelles et Dieppe qui l’attendent. Dans la ville de Dieppe, il donne un spectacle à l’Auditorium des Vétérans, pour les combattants de la Seconde Guerre mondiale. Il s ’agit en quelque sorte d’un hommage rendu aux Canadiens qui sont morts en Normandie. Il gagne un trophée au Festival de la chanson du Luxembourg pour la section folklore. Suite à son passage à Paris, la France s’intéresse de plus en plus à notre moine chantant.
S'il est surtout connu au Québec dans le milieu des cabarets, c’est par la radio et la télévision que les français le découvrent durant l’année de 1974. Il va régulièrement faire son petit tour là-bas. Il a participé à l’ émission de télévision de Mick Micheyl, qui est devenu son agent à Paris. Il a accordé des entrevues sur plusieurs chaînes de radio et passe dans quelques boîtes parisiennes. Il passe à l’Alcazar, un cabaret très connu, ou il est en vedette pendant un mois. Il va également faire un petit saut à Lausann participer à un grand gala qui se déroule à l’occasion de l’ouverture d’une Maison des artistes dans cette ville.
Chabanel, le Moine chantant, devient le Joyeux Kébécois. Il se fait appeler ainsi à présent, en Europe, on préfère ce surnom, car depuis deux ans à peu près, Chabanel travaille beaucoup en Europe.
En octobre 1974, il donne des spectacles à Copenhague, Chamonix, au casino de Nancy. En novembre, il retourne à l’Alcazar. Ensuite, pendant cinq jours consécutifs, il se produit au Théâtre de la Ville (celui-là même qui a déjà accueilli Pauline Julien et Louise Forestier), où pendant une heure, il chante du folklore canadien et des chants indiens. Par la suite il part en tournée, toujours avec Mick Micheyl, où il joue dans la revue Oh la la la, et dont la vedette est Stefan Reggiani (fils de Serge Réggiani) Et tout cela c’est sans compter les émissions de radio et de télévision qui s'ajoutent à travers tout ça.
En 1976 il travaille à la préparation d’un microsillon qui sera enregistré en anglais. “Le matériel que j'ai déjà pour ce 33 tours est très bon; c’est complètement différent de ce que je fais en français. Les blagues sont beaucoup plus faciles en anglais; les jeux de mots y sont plus nombreux.” Télé-Radiomonde, 31 janvier 1976 À l’automne de cette même année, il décide de rendre hommage aux artistes de cabaret. En collaboration avec Labatt Ltée, il crée le Gala des artistes de la scène. Il veut mettre en valeur les artistes de cabaret, les vrais, ceux qui sont sur scène 365 jours par année (ou presque), ceux que l’on ne voit presque jamais à la télévision. Pour ce faire, un jury sera formé de personnes qui vont régulièrement au cabaret, et des nominations seront faites dans plusieurs catégories: chanteurs, animateurs, fantaisistes, comédiens, musiciens, et même travestis. On retrouvera ainsi chez les chanteurs et chanteuses, Diane Lee, Paul Davis et Richard Huet. Paul Brunelle et Lévis Bouliane sont classés, eux, parmi les chanteurs western. Rose Ouellette, parmi les comédiennes, Monique Vermont, les fantaisistes, Charlotte et Hervé, chez les duos et Guilda, les travestis. Puis il doit mettre sa carrière sur la glace pour une période de dix-huit mois suite à une opération à cœur ouvert. À son retour, plus en forme que jamais, il agit comme Maître de Cérémonie d’un cabaret de la région de Québec.
Au début de l’année 1980, le comédien et chanteur Chabanel part pour une tournée de quarante jours en France. Il vient de sortir un disque western; disque qui est bien accepté par son public français.
Après avoir conquis la France, Chabanel part en tournée dans différents pays. Le folkloriste a décroché des contrats alléchants et sa longue tournée comprend la Suisse, la France, le Japon et l’Afrique centrale. Voici son itinéraire pour la fin de l’année 1980
Fin août: quatre émissions de télévision dont deux de Mick Micheyl
Septembre: Lauzanne Palace, Suisse;
Octobre: Dagouda, Afrique centrale;
Novembre: Tokyo, Japon;
Décembre: Moulin Rouge, à la frontière de la Suisse et de l'Allemagne.
À peine revenu à Montréal au mois de mars 1981, il repart au mois d’avril pour un autre mois.
Du moins, c’est ce qui est prévu. Il parcourt la France et assume le travail d’animateur
de spectacles pour de grands artistes.
Disques:
Omnibus…ment vôtre avec Chabanel / Montagnard / S/14064
En spectacle avec Chabanel L’as de pique des comiques / Cordy / CY 19801
Spectacle non-censuré racontées par Chabanel / Riske / NO1140
Histoire que ma mère m’a jamais racontées avec Chabanel / Montagnard / 14029
Sources:
1947 Le Petit Journal, 27 avril, P .42
1949 Le Canada, 28 décembre, P. 7
1956 Le Courrier de St-Hyacinthe, 10 févrie,r P. 13
1958 Radiomonde et Télémonde, 29 novembre, P. 18
1972 Photo-Journal 6 août, P. 31
1973 Photo-Journal, 21 janvier /4 mars, P. 4 / 2 septembre, P. 5
1974 Photo-Journal tout par l'image, 3 février / 7 juillet, P. 5
1974 Progres Dimanche 23 juin , P. 7A
1974 Photo-Journal tout par l'image, 7 juillet / 1 septembre, P. 23
1975 Télé-Radiomonde, 20 décembre, P. 4
1976 Télé-Radiomonde, 31 janvier, P. 30
1976 Photo-Journal tout par l'image, 11 septembre , P. 19
1980 Télé-Radiomonde, 3 février, P. 21
1980 Télé-Radiomonde,6 juillet, P .9
1980 Télé-Radiomonde,17 août, P. 10
1980 Télé-Radiomonde,21 septembre, P. 10
1981 Télé-Radiomonde, 29 mars, P. 27
Cordy CY 19801
Riske NO1140





Montagnard S/14064


Montagnard 14029

