






Mort de rire MR-8821
Collection André Thériault
Pierre Daignault (1925-2003)
Né le 25 mars 1925 à Montréal, au Québec il est le fils du folkloriste Eugène Daignault. Auteur prolifique, populaire
chanteur de folklore, animateur de radio et à la télévision, journaliste au journal Télé Radiomonde et comédien bien
connu du public, Pierre Daignault est un véritable homme-orchestre.
Il fait ses débuts sur scène en 1939. En 1948, il forme une troupe de théâtre, comprenant son père Eugène, qui se
produit au Théâtre Canadien. Au mois d'août 1952, la pièce Le chemin du vice, écrite par Pierre Daignault et
André Celmar, est jouée 100 fois à Montréal et dans les environs. En septembre 1960 la troupe de Pierre Daignault a donné près de 1000 représentations dans la province, dix-huit pièces écrites par Pierre Daignault.
À compter de la fin des années 1940, sous le nom de plume de Pierre Saurel, plusieurs milliers de courts récits qui rendent célèbres les personnages d'Albert Brien (le détective national des Canadiens-français).
Entre 1947 et 1966, il publie 934 aventures de l'agent IXE-13, l'as des espions canadiens. Ce sont des fascicules d'environ 32 pages, dont la couverture est illustrée par le peintre André L'Archevêque. Le cinéaste Jacques Godbout s'est inspiré de ce personnage pour tourner un long métrage absurde en 1972, sous le titre IXE-13, en collaboration avec le groupe d'humoristes Les Cyniques.
Dans les milieux littéraires de la métropole, l'homme sentait un certain snobisme. Et pourtant, il a écrit environ 3 OOO publications. En 1960, il en avait vendu un million d’exemplaires. Il écrivait en moyenne 120 pages par semaine et sa femme s’occupait de la correction. Il ne lui donnait jamais la fin pour voir si elle découvrirait le meurtrier. Si c’était le cas, il trouvait un nouvel assassin.
En 1965 une rumeur veut que L’Agent IXE-13 devienne une série télévisée. Malheureusement ce projet ne vit jamais le jour.
En 1947, on lui confie le rôle de Pascal Demers dans La soirée de chez-nous, comme interprète folklorique et animateur de danses canadiennes. Quelques années plus tard il devient la vedette de l’émission Swing la bacaisse à la station CKVL
Comme comédien, il est célèbre pour son rôle du Père Ovide, remplaçant son père (Eugène Daignault), dans le feuilleton Les Belles Histoires des pays d'en haut, rôle qu'il interprétera pendant dix ans. Il est également scripteur pour plusieurs émissions de télévision. Dès l’ouverture de la station de télé CFTM-TV, il devient l’animateur et le scripteur à l'émission Chez Isidore.
Petite histoire qui pourrait, pour l’époque, sembler banale mais, en 1963, où le nationalisme prend de plus en plus d’ampleur, Pierre Daignault est fier propriétaire d’un petit lopin de terre dans la région de Sainte-Lucie sur le bord du lac Swell. Daignault n’aimait pas ce nom, un nom anglais n’allait pas du tout avec la beauté des lieux. Avec l’aide de l’association des propriétaires du lac en question, dont il était le président, il décide de franciser le nom du lac. Un concours fut ouvert et le Lac Swell devint le Lac des Copains.
Il devient, en 1970, ce qu’il interprète à la télé dans les Belles histoires des pays d’en haut, tenancier de l’Auberge Ti-Père. L’auberge s’est transformée en taverne, mais a gardé le même nom.
En 1980, il renoue avec l'écriture policière et publie les aventures de l'enquêteur Robert Dumont, dit Le Manchot, sous forme de livres de poche aux Éditions Québec/Amérique, jusqu'en 1985. Pierre Daignault, ou Pierre Saurel si vous préférez, est le seul écrivain québécois qui se spécialise dans la littérature policière, à tel point que son œuvre a fait l’objet d’une étude dans une revue de l’Université Laval et que le phénomène IXE-13 est décortiqué dans les cégeps. Tout comme IXE-13, une rumeur circulait en 1983 concernant la carrière du manchot à la télé, comme IXE-13 le projet est resté au stade de rumeur.
Sur disque, Pierre Daignault fait revivre une bonne partie du répertoire de son père. Il a publié les recueils de textes de chansons à répondre Vive la compagnie et 51 chansons à répondre, parus aux Éditions de l'Homme au début des années 1960 puis À la Québécoise dix ans plus tard. On lui doit également un guide des figures de danse et du call folklorique: En place pour un set, en 1964. Ses autres ouvrages incluent trois tomes de 400 Histoires salées, IXE-13 Les plus belles aventures de l'as des espions canadiens (1981) ainsi que son autobiographie De X-13 au Père Ovide
Le 10 juillet 1972, Pierre Daignault est opéré à coeur ouvert à l’Institut de Cardiologie de Montréal, par le célèbre docteur Pierre Grondin. Trois pontages et quelque vingt jours plus tard, il était de retour au boulot, sur le plateau de À la Canadienne.
Treize ans plus tard, il passe à nouveau sous le bistouri, cette fois sous la compétence de Claude Grondin, le frère de Pierre.
L’opération dure dix heures et elle est un peu plus compliquée que la première, puisqu’il faut refaire les trois premiers pontages qui avaient été faits en 1972. Et, en cours de route, on décide d’en faire un quatrième, car cette autre artère est passablement bloquée.
Pierre Daignault possède un répertoire inépuisable de chansons, dont plusieurs sont de sa composition. A sa propre collection, il ajouta celle que son père lui avait léguée, comprenant une des plus belles ceintures fléchées de la province, un répertoire de 3 000 chansons et plus de 1 000 histoires, monologues et pièces de théâtre.
Même de son vivant, Pierre Daignault n’aura jamais vraiment connu la consécration de ses pairs. Imaginez, le soir de la première du film IXE-I3 réalisé par Jacques Godbout en 1971, Louise Forestier et Les Cyniques sont présentés au public sur la scène du Théâtre St-Denis à Montréal. Mais pas Pierre Daignault, le créateur de la série! "J’étais le seul en habit de soirée et je suis resté dans la salle!". souligne le principal intéressé. "Il a pris ça comme un affront. Je crois qu'il ne l’a jamais oublié". ajoute son fils Daniel.
Une biographie lui est consacrée en janvier 2004, malheureusement Pierre Daignault ne pourra pas la voir. Il s’éteint dans son sommeil le 17 décembre 2003 à Laval. En pleine période des fêtes, son décès est pratiquement passé inaperçu.
Liste sommaire des artistes avec qui il a travaillé dans des émissions et films, qui sont nommés sur ce site:
Béliveau, Juliette: (1956-1970) "Les belles histoires des pays d'en haut"; (1963-1965) "Rue de l'Anse"
Deschamps, Yvon: (1959-1962) "Ouragan"
Duceppe, Jean: (1963-1965) "Rue de l’Anse"; (1980) "Cordélia"
Gélinas, Gratien: (1980) "Cordélia"
Guimond, Olivier: (1954-1960) "Le Survenant"
Le Père Gédéon: (1980) "Cordélia"
Légaré, Ovila: (1956) "Le survenant";(1959-1962) "Ouragan"
Les Baronets/ Pierre Labelle/ René Angelill: (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)
Les Cyniques: (1972) Jacques Godbout, en collaboration avec les Cyniques, tourne un long métrage
inspiré de son personnage IXE-13
Les Jérolas/ Jean Lapointe :(1978) "Duplessis"; (1977) "J.A. Martin photographe"
Noël, Michel (1959-1962) "Ouragan"
Serge Thériault (1980) "Cordélia"
Sol (Favreau, Marc) (1954-1957) "Le Survenant"; (1959-1962) "Ouragan"
Discographie partielle:
50 histoires salées / Montagnard / S14066 / 1967
Chansons à répondre / London / MB 95 / 1963
Pierre Daiganault vous raconte des histoires légères /Mort de rire /
MR-8821
Sources:
1952 Le Petit Journal, 31 août, P. 63
1960 Radiomonde, 25 juin, P. 19, Claire Gagnon
1961 Radiomonde, 27 mai, P. 16
1963 Télé-Radiomonde, 14 septembre, P. 5
1965 Télé-Radiomonde, 4 septembre, P. 3
1970 La Patrie - l'hebdo des canadiens-français, 24 mai, P. 57, Manuel Maitre
1980 Le Soleil, 18 octobre, P. D 8, Michel Truchon
1983 Télé-Radiomonde, 10 avril, P. 11
1985 Télé-Radiomonde, 12 octobre, P. 2. 3
2004 Le Soleil, 16 janvier, P. B. 4, Nancy Hall
Québec Info Musique.com / Robert Thérrien, chercheur et spécialiste de la chanson québécoise
Montagnard S14066 1967



London MB 95 1963
Daignault, Eugène (1895-1960)
Eugène Daignault est un acteur et chanteur canadien né le 14 septembre 1895 à St. Albans, Vermont (États-Unis), décédé
le 27 janvier 1960 à Montréal (Canada).
Il fait son cours classique au séminaire de St-Hyacynthe. Il veut devenir Père Franciscain. Après un mois de retraite
fermé, il se rend bien compte que ce n’est pas pour lui.
Après le décès de son père, médecin à St. Albans, Vermont, Eugène Daignault vient s'installer avec sa famille à Boucherville, en banlieue de Montréal. Il occupe divers emplois tout en faisant du théâtre amateur avec, notamment, Ovila Légaré.
Adepte de la chanson folklorique, il devient une des vedettes des Veillées du bon vieux temps de Conrad Gauthier au Monument-National à Montréal. À partir du milieu des années 1920, il enregistrera près d'une centaine de chansons dans le registre folklorique, grâce à l'influence de Roméo Beaudry de la compagnie montréalaise Starr. Il invite La Bolduc une dizaine de fois comme musicienne à ses propres séances d'enregistrement.
Eugène Daignault participe à sa première émission de radio en septembre 1922, quelques jours seulement après l'inauguration de CKAC (Montréal)1.
Il participe comme comédien à plusieurs feuilletons radiophoniques tels Le curé de village (CKAC, 1935-1938), et La Pension Velder (SRC, 1938-1942). Il fera aussi de l'équipe de l'émission humoristique Le ralliement du rire (CKAC, 1940-1950) avec Ovila Légaré et Marcel Baulu.
Dans les années 1940, il s’intéresse si vivement à tout ce qui touche les danses et la chanson de chez-nous qu’il possède une collection de plus de 2, 500 chansons et dans le lot, il peut en interpréter de mémoire plus de 250. Il enregistre près d’une trentaine de 78 tours (Bluebird, Starr, Columbia) souvent accompagné, à l’accordéon et à l’harmonica, par La Bolduc et au violon par Ovila Légaré.
Mais c'est son rôle du Père Ovide dans le feuilleton radiophonique Un homme et son péché (SRC, 1939-1960) qui marquera sa carrière. Il a d'ailleurs repris ce rôle au cinéma dans Un homme et son péché en 1949, puis à la télévision dans Les Belles Histoires des pays d'en haut de 1956 à 1960. C'est son fils, Pierre Daignault, avec lequel il se produisait sur scène depuis les années 1940, qui le remplace après sa mort soudaine (due à une crise cardiaque), survenue à Montréal, le 27 janvier 1960 à l'âge de 64 ans.
Filmographie
1949 : Un homme et son péché : Père Ovide
1949 : Le Curé de village : Le Bedeau
1950 : Séraphin (une suite du film Un homme et son péché de 1949) : Père Ovide
1954 - 1960 : Toi et moi
1954 : 14, rue de Galais (série télévisée)
1956 : Le Cas Labrecque
1956 - 1960 : Les Belles Histoires des pays d'en haut (série télévisée) : Père Ovide
Discographie oartielle:
Ca R'vole, Cu-Cu-Cu-négonde / Starr New Process / 15541
1944, Radiomonde, 19 février, P. 9,
Wikipedia
https://www.thecanadianencyclopedia.ca
Photo Auteur inconnu — http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/
028011-150-e.php?uid=028011-nlc009341&uidc=recKey

