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Canusa  CLI 33-106    1967

Les Baronets -
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Les Baronets (1962-1972)
Pierre Labelle (1941-2000)
René Angélil (1942-2016)
Jean Beaulne (1942-    )


Les trois jeunes hommes se connaissaient depuis très longtemps.  Ils ont grandi ensemble, dans le même quartier, ont

fait leurs études dans les mêmes écoles.  C’est au Collège Grasset que Pierre Labelle et René Angélil font la

connaissancede Jean Beaulne et Gilles Petit qu’ils rencontrent dans des concours d’amateurs.  Partageant le même

intérêt pour la musique, ils décident de former un groupe, Les Baronets. Très rapidement, Gilles Petit quitte le groupe et Les Baronets poursuivent leur carrière à trois.   Jean Beaulne, le plus jeune des Baronets, est attiré vers la musique alors qu’il est très jeune. Son père possède un commerce de location de télévision dans les hôpitaux, Jean en est le gérant. René Angélil, lui, à quelques expériences dans le domaine artistique.  Pendant quelques années, il chante dans le chœur paroissial, comme soliste. Ses études terminées, il travaille  comme assistant-comptable dans une banque. Il se préparait pour l’avenir.  Pierre Labelle, de son côté, a des penchants naturels pour la musique, son grand-père, son père et ses oncles sont musiciens de profession. Cette carrière qui s’ouvre devant lui complète une longue liste artistique.  Il travaille aussi comme artiste commercial pour une grosse firme de Montréal.

En 1959, et tout cela a débuté à l’école, à l’occasion d’une soirée récréative. Jean, Pierre et René décident de réunir leurs talents pour chanter quelques refrains.  Tout a très bien marché.  Ils prennent par la suite des cours de solfège avec Roland Séguin, de Radio-Canada, et d’harmonie avec Georges Tremblay, pianiste bien connu et frère de Rod Tremblay.  Ils font  la tournée des agents,  laissant photos, numéros de téléphone, etc.

Quelques jours après, Sid Tapley, attaché à l’agence théâtrale Reed, leur offre un engagement au cabaret Faisan Bleu.  Ils font très bien et, depuis ce temps, le travail ne manque pas.

Leur deuxième grande chance fut de rencontrer Ben Kaye, qui devient leur gérant.  Ils le rencontrent tout à fait par hasard et l’invite à assister à leur spectacle. Kaye voit en eux beaucoup de possibilités.  Il leur soumet plusieurs chansons, s'occupe de leur publicité, change quelque peu leur personnalité sur scène et l’ascension débute, lente, mais sûre.

 

Ils obtiennent un engagement au Bellevue Casino, remporte un gros succès, si bien qu’ils y retournent trois mois plus tard et, cette fois-ci, pour deux semaines en grande vedette.  Par la suite, ils travaillent au El Morocco avec un spectacle complètement anglais.
 

En 1961, trois ambitieux jeunes hommes avec un but commun bien défini décident de se consacrer entièrement à une carrière qu’ils envisagent depuis quelque temps déjà: le chant comique!


En 1962, ils enregistrent leur premier disque. Il s'agit de “Joanne”, qui figure au palmarès canadien. On dit des Baronets qu’ils sont en voie de devenir un des numéros les plus aimés et les plus en demande dans la province de Québec.
 

On peut également les voir à la télé, ils sont invités trois fois à l’émission Like young sur la chaîne CTV, c’est la version anglophone de l’émission Jeunesse d’aujourd’hui au canal 10.

Au fil des mois, on détermine de plus en plus les rôles au sein du groupe.  On y retrouve trois personnages caractéristiques: un pédant (Angelil), un gaffeur (Labelle) et un straight man( Beaulne).

Les Baronets-Artistes se portent très bien et Baronets hommes d’affaires se débrouillent pas mal non plus.   Ils sont gérants (Jean Beaulne est le gérant des Bel-Canto, des Bel Air et des Ingénues), organisateurs de spectacles, actionnaires ou propriétaires de compagnies de disques   (Pierre Labelle et Jean Beaulne sont copropriétaires de la compagnie de Disques Première et une dizaine de chanteurs sont sous contrat).  Avec Tony Roman et Guy Lepage.  Les trois Baronets forment une équipe d’imprésarios.  Mais toutes ces activités amènent son lot de frictions entre les membres du groupe. 

 

Les Baronets ont leurs fans et en 1964 un trio de jeune filles ont enregistré un 45 tours, dans lequel elles crient leur admiration pour les Baronets. Toutes trois sont de Granby, et, qui plus est, de la même famille, Ginette et Louise Boulet et Colette Hébert la cousine. Leur disque sera bientôt en vente, et pour stimuler leur idée, elles vont jusqu'à porter des chandails avec la lettre "B” pour Baronets.  Elles ont de 14 à 16 ans et respirent la jeunesse d'aujourd'hui.

En 1965.  Repéré par hasard à Montréal par un représentant de l’étiquette Vee-Jay Records qui cherchait des vedettes à endisquer après avoir échappé les Beatles, rien de moins, le groupe québécois s’envolé pour New York.  Un album est enregistré avec des membres des Four Seasons, mais Vee-Jay fait faillite quelques semaines plus tard, ce qui met un terme au rêve américain des Baronets.

En raison des lois américaines, Les Baronets n’ont jamais pu se réapproprier les bandes et lancer l’album sous une autre étiquette.  Ce n’est qu'à la fin de 2016 début 2017 que Jean Beaulne a pu les retrouver et qu’il les a mises sur un disque intitulé La vie en rose.

Jean Beaulne était persuadé que cet album aurait ouvert les portes des États-Unis aux Baronets.


En janvier 1966, le groupe se sépare, Pierre et René ont montré la porte à Jean Baulne.  Ses fonctions de gérant d’artistes l’accapare de plus en plus et on lui reproche le fait que, depuis près d’un an, il refuse de répéter, ce qui nuit considérablement au bon fonctionnement du groupe. Les deux Baronets restant ne perdent pas de temps et engagent Jean-Guy Chapados pour remplacer Jean Baulne. 

En février 1966, suite à cette décision du groupe, Jean Beaulne demande à ses avocats d'empêcher la télédiffusion d'une émission enregistrée à Toronto avec le nouveau membre du groupe.  Un disque enregistré avec "Les nouveaux Baronets" a également été bloqué, et ce n’est que le début.  Entre-temps Les Nouveaux Baronets ont de la difficulté à vendre leur nouveau spectacle avec Jean-Guy Chapados comme nouveau membre.

Au mois d’avril 1966, Jean Beaulne gagne son procès contre ses ex-camarades.  Le juge a statué que Les Baronets qui restent, plus le nouveau, n'ont aucun droit au nom de Baronets, ni à rien qui lui ressemble, tant qu'un accord ne sera pas intervenu entre eux et Jean Beaulne.


En Mai 1966, Labelle et Angelil répliquent.  Comme le juge avait interdit de se servir du nom Baronets, les avocats de Labelle et Angelil considèrent que les deux ont le droit de travailler sous le nom de Les Nouveaux Baronets et Les trois Baronets, mais pour reprendre la raison sociale Les Baronets, ils doivent remettre à Jean Beaulne l’actif qui lui revient, actif que Jean Beaulne évalue à environ 50000$.  En attendant ce règlement, ils peuvent toujours présenter leur spectacle sur n’importe quelle scène de la province, mais sans toutefois utiliser le nom “Baronets” ou “Nouveaux Baronets” comme ils le faisaient.  Sinon, ils pourraient être passibles d’une amende de 1000 à 2000$ par jour ou à un minimum de six mois de prison.

Après des mois de discussions, à la fin du mois de novembre 1966, l'affaire Baronets vient d'être re-re-classée.  Les deux parties se sont finalement entendues sur la question pécuniaire à la suite d'un arrangement à l'amiable.  Janvier 1967 Les Baronets sont de nouveau réunis. Qu’adviendra-t-il de Jean-Guy Chapados?  On va le remercier pour les services rendus.  Il continuera sa carrière comme bassiste. 

En 1970, Jean Beaulne quitte définitivement et le trio devient un duo.  René Angélil et Pierre Labelle deviennent eux-mêmes gérants d'artistes, dissolvant le groupe Les Baronets en 1972.

Pierre Labelle nous quitte le 18 janvier 2000 et René Angélil le 14 janvier 2016.

Liste sommaire des artistes avec qui il(s) a(ont) travaillé dans des émissions et films, qui sont nommés sur ce site:

Berval, Paul:: 1972 le film "L'apparition" (Labelle et Angelil); (1973-1976) "La p'tite semaine"; (1978-1979) "Drôle de monde"
Blanchard, Claude: (1976-1977) "Chère Isabelle"; (1985-1987) "L'âme soeur"
Daigneault, Pierre: (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)
Deschamps, Yvon: (1978-1979) "Drôle de monde"
Desrochers, Clémence: (1970) la revue "La belle amanchure"
Desrosiers, Jacques: (1970) Le film "Après-ski "; (1976-1977) "Chère Isabelle"
Gamache, Marcel: (1978-1979) "Drôle de monde"
Gélinas, Gratien; (1984) "Bonheur d'occasion"
Guilda (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)
La Poune (Ouellette, Rose): (1976) série télé "Chère Isabelle"; (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)
Latulippe, Gilles: (1976) l'émission "Pour tout l'monde"
Michel, Dominique: (1976-1977) "Chère Isabelle"
Noël, Michel: (1976-1977) "Chère Isabelle"; (1985-1987) "L'âme soeur"
Pellerin, Gilles: (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)
Pérusse, Roméo: (1972) le film "L'apparition" (Labelle et Angelil)

Discographie partielle:

Les Baronets en spectacle / Trans-Canada / TF-314 / 1963
Les Baronets en personne / Canusa / CLI-106 / 1967/68
Labelle & Angelil / TC Nobel / NBL-3 / 1971

Sources:

1962 Télé-Radiomonde, 14 juillet,  P. 22, Jac Duval
1962 Télé-Radiomonde, 18 août, P. 13, Jean-Marc Provost
1964 Télé-Radiomonde, 4 juillet,  P. 18
1964 Télé-Radiomonde, 12 septembre, P. 26
1965 Le Petit Journal, 14 mars, P. 38, Pierre Vincent
1965 Le Petit Journal, 30 mai, P. 40, Pierre Vincent
1966 Le Petit Journal, 30 janvier, P. 39, Pierre Vincent
1966 Photo-Journal - tout par l'image, 9 février, P. 26, René Homier-Roy
1966 Photo-Journal - tout par l'image, 20 avril, P .30, René Homier-Roy
1966 Télé-Radiomonde, 23 avril  P. 3
1966 Télé-Radiomonde, 7 mai, P. 3, Françoise Gélinas
1966 Photo-Journal - tout par l'image, 2 novembre, P. 70 Pierre Vincent

2017 journaldequebec.com, 18 juin, Cédric Bélanger

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TC Nobel  NBL-3     1971

Labelle & Angelil -
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Trans-Canada  TF-314    1963

Imitations - Les Baronets
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